Dès l’arrivée de l’automne, les amateurs de surf et d’évènements naturels hors du commun sont nombreux à se presser sur la côte Basque, espérant pouvoir dompter et admirer la plus célèbre vague du sud-ouest, Balharra.
Surfée pour la première fois en 2002, celle qui porte le nom d’un haut-fond situé à une quinzaine de mètres de profondeur et qui se compose d’un éperon rocheux, est l’une des attractions préférées des touristes et des sportifs dès le mois d’octobre.
Responsable de nombreux dégâts dans le port de Saint-Jean-de-Luz qui entrainèrent la construction d’une digue, la vague Belharra, la vague géante du Pays Basque, sévit à plus de 3 kilomètres de la côte. Les surfeurs les plus courageux n’ont d’ailleurs d’autre choix que de se faire tracter en jet-ski jusque là-bas.
Belharra est considérée comme l’une des plus grandes vagues d’Europe et se produit en moyenne une fois par an. Elle voit le jour grâce à de très fortes rafales de vent et gonfle jusqu’à devenir énorme à environ trois kilomètres des côtes atlantiques.
Plusieurs conditions climatiques créent une forte houle qui va aller frapper l’éperon sous-marin permettant la formation d’une vague dont la hauteur varie de 10 à 15 mètres. C’est au large de la Corniche Basque qu’il faut être pour l’observer, en automne et en hiver, du côté de Socoa.
Une fois contournée en jet-ski, c’est un véritable mur de d’eau qui s’abat sur les surfeurs à plus de 60 kilomètres/heures, laissant l’impression aux sportifs de passer dans « une machine à laver ». Le danger de toucher le fond est minime, les profondeurs étant suffisantes, mais la vague a pour réputation de rejeter beaucoup de ceux qui tenterait de la surfer. Le risque le plus grand est celui de rester longtemps sous l’eau. De nombreux surfeurs professionnels du monde entier l’attendent chaque année avec impatience.