Le mot « aber » est d’origine celtique faisant référence à une vallée qui est soumise aux fluctuations des marées. On les appelle souvent « les fjords bretons ». Ce sont des rias qui entaillent la côte. Ici, de sublimes paysages que ceux de la côte des Abers contrastant avec la côte sauvage très découpée.
Carte des abers en Bretagne dans le Finistère
En Bretagne, les Abers sont au nombre de trois : l’Aber Wrac’h, l’Aber Benoît et l’Aber Ildut. Situés dans le Pays du Léon, au bout du Finistère, à quelques kilomètres au nord-ouest de Brest, les plus célèbres sont les deux premiers qui se trouvent au nord, séparés par la presqu’île Sainte-Marguerite, tandis que le troisième est plus méridional. De très hauts phares gardent l’entrée des abers.
L'aber Wrach
L’Aber Wrac’h signifierait en breton, le havre de la fée ou de la sorcière ou alors à moins qu’il fasse référence à la « vielle », poisson commun de la région. C’est le plus grand des trois (33,3 km), il sillonne la campagne bretonne sur plus de douze kilomètres et traverse onze communes. Son embouchure est gardée par de multiples îlots. Elle est large de 2 km abrite le port de l’Aber-Wrac’h. Il est situé sur la route maritime fréquentée par les touristes qui peuvent pratiquer la planche à voile ou faire des randonnées. Les écoles de voile ainsi que les régates qui sont organisées, pendant l’été, sont très réputées. C’est un lieu de contrastes où la Baie des Anges côtoie le Pont du Diable (plutôt une chaussée surélevée de grosses pierres avec des trouées pour laisser passer le flot). L’Aber Wrac’h est navigable jusqu’au port de Paluden à Lanillis. C’est un port de débarquement du bois provenant des pays nordiques.
Le littoral à proximité de la plage de Kervenni à Plouguerneau - Zone de l'ile Vierge - nord de l'aber Wrac'h
De nombreux ilots au large de Plouguerneau - la navigation est très difficile dans cette zone
L'aber Benoit depuis une plage de Saint-Pabu - Plage Beniguet
En ce qui concerne l’Aber-Benoît son nom proviendrait sans doute d’une erreur de traduction du breton « aber-beniguet » signifiant « aber-béni », sans doute en lien avec l’implantation de deux oratoires de part et d’autre de l’aber par Tudgibus et de son fils Majan, au 6e siècle. Il est long de 31 km, traversant six communes, il serpente entre les champs et les rives boisées. Il est accessible par les voiliers jusqu’au port de Tudgibus. Le long de l’aber et aux alentours, on a dénombré au début du siècle plus d’une centaine de moulins. L’activité ostréicole y est très prospère et, ses huîtres ravissent les amateurs.
Entre l'Aber Benoit et l'Aber Ildut, on trouve le petit port d'Argenton à Landunvez
L'aber Ildut
L’Aber Ildut est pratiquement situé en face de l’île d’Ouessant, entre l’Atlantique et la Manche, offrant aux bateaux un abri accessible à tout moment. Il est moins long (23,9 km) et plus étroit que les deux autres mais n’en est pas moins important. Il possède un petit port, Lanidult. La récolte du goémon, dans cet aber, était une activité importante dans les années 30. Mais, avec l’apparition des engrais chimiques, la question de l’avenir des goémoniers s’est posée dans les années 60. Toutefois, Lanidult reste le premier port goémonier d’Europe.
Le rocher du Crapaud à Lanidult
Bien que fréquentée pendant la période estivale pour le farniente, la baignade, les activités nautiques ou encore la pêche à pied, la côte des Abers conserve une atmosphère paradisiaque encore préservée dans de sublimes paysages offrant ainsi aux touristes de larges plages de sable fin mais aussi, des petites criques cernées de rochers. Du côté de votre séjour, Le Conquet offre le plus de commodités.